Daf Mag .Publié le 25/10/2013 par Antoine Pietri.
Les directeurs financiers retrouvent le moral… mais se focalisent sur la baisse des coûts
La perception des CFO concernant l’environnement économique a connu une nette embellie depuis le mois d’avril, selon une étude semestrielle du cabinet Deloitte en raison notamment des USA et des émergents. Une embellie toute en prudence coté opérationnel.
La dernière édition du baromètre Deloitte, publiée mardi 22 octobre 2013 constate un renversement de tendance sur la perception de l’environnement économique par la profession : 24% d’entre eux sont désormais optimistes, contre 3% seulement en avril dernier (voir notre actualité). Une tendance qui s’explique, selon Deloitte, par la consolidation dans les pays émergents, ainsi que l’amélioration de la situation économique aux Etats-Unis. » Il s’agit d’une sortie de crise réelle, même si elle est lente et mesurée « , analyse Jean-Paul Betbèze, Economic Advisor chez Deloitte.
Réductions de coûts et croissance organique
Les directeurs financiers gardent une attitude prudente, et disent privilégier pour l’avenir les actions endogènes à l’entreprise, telles que la diminution des coûts pour 58% d’entre eux et la croissance organique pour la moitié d’entre eux. Un point qui démontre que le regain d’optimisme des CFO demeure fragile. Dans le scénario d’un excédent de trésorerie, les directeurs financiers se disent par ailleurs enclins à privilégier les investissements de capacité à 42%. Cette préférence est en nette hausse par rapport au mois d’avril, où elle se situait à 13%. La R&D et l’innovation demeurent aussi une priorité pour un tiers des directeurs financiers. Enfin, les acquisitions et les investissements de modernisation des équipements existants sont également favorisés. Les directeurs financiers restent en revanche prudents quant aux placements sur des actifs financiers ou à la distribution de dividendes ou rachat d’actions.
Le BFR au coeur des préoccupations
» Pour les directeurs financiers, la situation économique est synonyme d’une tension des besoins, notamment en matière de BFR et d’investissements de capacité, en raison notamment de la faiblesse des marges « , estime Jean-Paul Berbèze. La sortie de crise est un virage aux multiples facettes auxquelles sont confrontées les entreprises. Ce virage est à négocier très sérieusement pour préparer la sortie et la continuité de l’activité »
Sur le plan de la trésorerie, c’est toujours la gestion du BFR qui ressort comme le principal levier d’amélioration de la trésorerie : il s’agit d’un élément sur lequel l’entreprise doit porter ses efforts pour 77% des directeurs financiers interrogés.
L’étude a été menée auprès de 74 directeurs financiers sur un panel d’entreprises de moins de 500 employés à plus de 2000 employés.